La prise en charge d’un patient découvert VHC positif

Après confirmation de l’infection par  PCR:

a-      Examen clinique à la recherche de signes cliniques d’insuffisance hépatocellulaire et de stigmates d’hypertension portale (ascite, oedème des membres inférieurs, angiome stellaire, érythrose palmaire, encéphalopathie,…)

b-    Bilan morphologique hépatique par échographie abdominale et doppler des vaisseaux hépatiques. Le but est de voir la  morphologie du système hépato biliaire et de la veine porte.

c-     Appréciation de la fibrose hépatique par des tests non invasifs (marqueurs sériques de fibrose et élastométrie) et/ou la PBH. Les études montrent une valeur prédictive négative acceptable de ces tests pour l’exclusion du diagnostic de cirrhose. Ils ne sont cependant pas assez précis pour différencier la fibrose minime et la fibrose modérée. En pratique, lorsque les deux tests sont discordants, une biopsie hépatique est recommandée.

Après ces différentes étapes, la prise en charge des patients dépend de la sévérité de la maladie et de l’existence ou non de signes d’atteinte extra-hépatique (vascularite par exemple) et du degré de la fibrose hépatique.

Chez les patients présentant une fibrose sévère ou une atteinte extra-hépatique, un traitement anti-VHC est recommandé. Pour les patients asymptomatiques avec fibrose hépatique minime, la stratégie thérapeutique dépendra du génotype  viral. Pour les génotypes qui répondent  bien aux traitements standards, comme le génotype 2, un traitement précoce peut être conseillé. Pour les génotypes 1, 4, 5 et 6, on peut attendre l’arrivée des nouveaux traitements plus efficaces et associés à moins d’effets secondaires. Dans ce cas-là, un suivi régulier aussi bien clinique que biologique est nécessaire pour surveiller l’évolution de la maladie. On préconise également un contrôle annuel des tests non invasifs pour évaluer l’évolution de la fibrose.