Les tests d'évaluation de la fibrose

Le gold standard pour mesurer la fibrose demeure la biopsie hépatique. Il s’agit d’un geste douloureux et évidemment invasif avec un risque d’hémorragie de 1-3/1000 et une mortalité d’environ 3/10,000. Cependant, on dispose aujourd’hui  de tests dits non invasifs avec une corrélation acceptable des résultats avec la biopsie. Le Fibrotest utilise les biomarqueurs suivants : alpha 2 macroglobuline, haptoglobine, apolipoprotéine A1, bilirubine et Gamma GT. Il donne un score numérique donnant un équivalent Métavir : F0 pour un score numérique de 0 et F4 pour un score numérique>0.75. C’est un test biologique pouvant ne pas être fiable en cas de perturbation du bilan biologique non liée à l’hépatite (hémolyse par exemple).

Le Fibroscan (élastographie impulsionnelle à vibration contrôlée) évalue l’élasticité hépatique au moyen de paramètres de mesures contrôlées. Avec une sonde ergonomique, une vibration contrôlée est générée engendrant une onde mécanique de cisaillement. La propagation de cette onde en fonction du temps et de la profondeur sera représentée graphiquement par un élastogramme et à partir de cet élastogramme, l’élasticité sera calculée. L’élasticité est exprimée en kilopascal (KPa). Ce test permet d’explorer un large volume de foie (3 cm3 ), environ 100 fois plus qu’une biopsie hépatique. Le degré de fibrose hépatique est évalué à partir de cette élasticité. Généralement chez des patients VHC, une élasticité <7.2 KPa est considérée comme une fibrose minime et entre 7.2 et 9.2, une fibrose modérée serait présente. Une élasticité supérieure à 9.2 est interprétée comme une fibrose sévère et au-delà de  14.5 la présence d’une cirrhose est suspectée. Le risque de complications de la cirrhose est plus élevé quand l’élasticité est très importante (>30 KPa).